La préface du 1er degré

Préface de la méthode "Gestion du stress par la Relaxation"

A la suite d'une expérience professionnelle de plus de vingt ans, Gérard Duruz nous présente aujourd'hui La Gestion du stress par la relaxation. Il nous apporte une méthode de base en sophrologie pédagogique. Voilà une entreprise qui, par sa complexité et sa spécificité, aurait découragé plus d'un auteur. Ce n'est pas le cas de Gérard Duruz, fort de sa pratique et de sa réelle valeur.

Il faut savoir gré à l'auteur d'avoir créé une méthode qui n'est pas l'objet d'une compilation et qui surtout rejette tout néologisme, dont le principal inconvénient est de compliquer les choses sans apporter le moindre avantage.

Le training sophrogène est une sophrologie non-caycédienne. Elle n'utilise pas les relaxations dynamiques quels qu'en soient les degrés. Elle ne fait pas appel au training de Schultz.

Gérard Duruz doit sa formation à des enseignants indiens et tibétains depuis 1959. Il a été formé en sophrologie pratiquement dès la fondation de l'école et a créé le premier centre de sophrologie pédagogique en 1975 à Genève, en même temps qu'il dispensait son enseignement à de nombreux moniteurs.

Le training sophrogène se caractérise par son approche spécifique et phénoménologique. Dès 1974, il se personnalise sous la forme de concepts clairs qui en favorisent la diffusion dans le grand public. Et cela sous la forme d'une parfaite maîtrise de la relaxation psycho-somatique. Sa rapidité d'application est remarquable, basée sur six semaines d'entraînement. Sa sécurité, ensuite, parce qu'elle passe par le développement de la concentration.

Elle ne nécessite donc aucune surveillance médicale et ne risque pas de provoquer de déstructuration. Gérard Duruz a su éviter le piège classique. Si la rencontre d'être à être, d'accompagnateur à accompagné est déjà une « thérapeutique », le training sophrogène n'est pas pour autant une « médecine ».

L'un des tout premiers intérêts est la gestion pratique du stress dont la méthode est l'outil. Elle n'oublie pas que le stress est d'abord une réaction d'adaptation salutaire. Elle ne tombe pas dans l'erreur du stress « malfaisant » à éradiquer par quelque répression qui ne peut faire souvent que beaucoup de mal.

Le training sophrogène s'inscrit enfin dans le cadre d'une démarche de développement personnel qui concerne surtout le deuxième et le troisième degré de la méthode. C'est une belle possibilité d'ouverture à soi-même et au monde sans être prisonnier d'un dogme ou d'une «entreprise » dont souvent le but, apparemment philanthropique, masque un abus de pouvoir mal digéré.

Le matériel pédagogique est simple et clair. L'édification de cette structure n'a été possible que grâce au « métier » de Gérard Duruz. Si sa méthode peut être effectivement enseignée par des non-médicaux, c'est que l'auteur, j'en suis témoin, est au clair avec lui-même et peut ainsi prendre ses responsabilités. Ce n'est pas toujours le cas, hélas, dans le monde de la sophrologie.

C'est avec plaisir que je félicite Gérard Duruz. Si des sentiments très cordiaux d'estime m'unissent à lui, que le lecteur ne trouve pas dans mes lignes quelque compliment de courtoise tradition.

Et puis aussi, quelle que soit l'évidence qui place l'auteur au premier rang de ceux qui parmi tous demeurent crédibles, Gérard Duruz est un honnête homme. Il mérite pleinement le succès qui est déjà le sien.

 

Docteur Jean-Pierre HUBERT

Président fondateur de la faculté européenne de sophrologie

Coprésident fondateur du collège de sophrologie médicale (France)

Chargé d'enseignement à la faculté de médecine Paris-Nord